L'EAU — des sources au lagunage


Les sources


 

 

 

95 % de l’eau consommée par les habitants du village, provient de sources situées à différents endroits de la colline du Val de la Dame Blanche.

En 1994, c’est 78 % de la consommation qui provenait de nos sources, le reste était pris en appoint sur le syndicat des eaux de Moncey. De nombreux travaux ont été nécessaires sur le réseau, pour le rendre totalement étanche et que chaque goutte de notre précieuse eau, ne soit pas perdue !

 

Ce sont cinq sources, au débit plus ou moins important qui alimentent le village.

Quatre d’entre elles sont situées sur le flanc de la colline, orienté au nord-est, côté Venise.

 

 

 

 

La plus en altitude est la source de « Ceuil », dont l’eau descend grâce à une conduite.

Les sources de la « Vieille Fontaine », celle de la « Fontaine aux Fées » et celle dite de « Cromary », se trouvent quant à elles au pied de la colline, à quelques mètres de la station de Vouchiez (ou Vouchy).

Les eaux collectées y sont traitées pour répondre aux normes sanitaires et sont ensuite remontées, grâce à une pompe, dans le château d’eau le long de la route de Marchaux. Cette eau redescend ensuite la colline, pour être distribuée dans nos maisons.

En 2008, le Conseil Municipal a fait la visite des installations.

 

 

 

 

 

 

Dans le bois sur le versant opposé, côté Merey-Vieilley, coule la source de « Marotte ».

Le sommet du réservoir
Le sommet du réservoir

 

 

 

 

C’est par le réservoir dit « de Marotte » et la station de traitement du champ de Vaux que l’eau transite par gravitation, jusque dans nos conduites.

Si nous devions, un jour, rencontrer un problème d’alimentation électrique qui ne permette plus au château d’eau et aux stations de traitement de remplir leur rôle, grâce à la source de Marotte, nous pourrions néanmoins alimenter en eau les habitants, mais en eau non traitée.

L’augmentation de la population de 240 habitants en 1968 à 735 habitants de nos jours, a obligé la commune, voici plusieurs années, à adhérer à un syndicat, afin de mieux gérer la qualité et surtout la quantité d’eau à distribuer. En raison également de cette augmentation du nombre d’habitants, il a été nécessaire de couper l’eau des fontaines dans le but de la conserver pour la distribution sur le réseau.

Un laboratoire du ministère de la Santé, vient une fois par mois faire des prélèvements chez les particuliers, pour vérifier la qualité du traitement.

Le Syndicat des Eaux de Moncey


Le syndicat intercommunal d'adduction d'eau de Moncey est un syndicat à vocation unique, créé le 1ᵉʳ juillet 1966.

Avec notre adhésion, nous avons ainsi la possibilité de nous y approvisionner en appoint, lorsque le niveau de nos sources est trop bas, comme lors d’étés particulièrement secs ou en cas de fuite importante.

Des travaux importants de protection de nos captages, doivent bientôt être réalisés et c’est le syndicat qui en sera chargé. Ces périmètres de protection correspondent à un zonage établi autour des points de captage d’eau potable. Ils constituent le moyen privilégié pour prévenir et diminuer toute cause de pollution locale, ponctuelle et accidentelle qui peut altérer la qualité des eaux prélevées. Ce dispositif est codifié à l’article L 1321 du Code de la Santé publique. À la suite de la récente loi sur l’eau, sa mise en œuvre est désormais rendue obligatoire.

En vertu des nouveaux accords, le syndicat sera chargé de la gestion et de l’entretien de nos installations de captage et de traitement. La commune de Vieilley conservera tout ce qui concerne la distribution.

 

La conduite qui nous relie au syndicat longe le chemin vert (l’ancienne voie ferrée), côté Ognon.

Sept communes adhèrent au syndicat et sont représentées par deux délégués. Les délégués de Vieilley sont André MATHEZ et Hubert FOLIN.

Il y a une commune adhérente en Haute-Saône : Aulx des Cromary, les autres sont dans le Doubs : Merey-Vieilley, Moncey, Palise, Thurey-le-Mont, Valleroy et Vieilley.

Cinq d’entre elles sont approvisionnées en totalité par le syndicat, deux en appoint, dont Vieilley.

 

Président du comité syndical : Gilles BERTIN de Aulx des Cromary

1ᵉʳ Vice-président : Christian LEROY de Thurey-le-Mont,

2ᵉ vice-président : Didier BALLAND de Palise.

Le lagunage


À Vieilley, la question d’un schéma d’assainissement communal s’est posée dès 1997 et la solution d’un lagunage autonome s’est imposée comme une bonne solution financière et technique : pas d’apport d’énergie ni de construction « en dur », exploitation légère, bonne performance d’épuration, bonne intégration paysagère, aucune nuisance sonore !

Les études pédologiques (étude des sols), hydrogéologiques et financières ont débuté en 2002 et les travaux ont été réalisés en 2003 : un lagunage conçu pour 900 équivalents habitants et constitué de 3 bassins étanches successifs situés le long du chemin vert à 400 m des habitations et 900 m de la rivière.

Qu'est-ce que le lagunage ?


Visite des installations par le conseil municipal
Visite des installations par le conseil municipal

Le procédé d’épuration par lagunage recrée les conditions d’autoépuration du milieu naturel.

Il se présente sous la forme de bassins successifs installés en série dans lesquels les eaux usées décantent naturellement et s’épure progressivement sous l’action combinée des algues unicellulaires et des bactéries naturellement présentes dans le milieu.

Grâce au rayonnement lumineux permettant la photosynthèse, les algues produisent de l’oxygène qui permet la respiration et le développement des colonies bactériennes. Les bactéries – ainsi que certains champignons microscopiques – dégradent la matière organique en rejetant du gaz carbonique, des phosphates et des nitrates. Ces éléments ainsi que les sels minéraux sont utilisés par les algues pour se multiplier et produire de l’oxygène… L’avantage de ce système est la rapidité de la mise en route du processus.

Le principe


L'Organisation


Le premier bassin (5400 m², 1,20 m de profondeur) naturellement étanche grâce à une couche d’argile permet la décantation de la charge polluante carbonée : les boues. Un îlot à canards est aménagé, moyen naturel efficace pour prévenir le développement de lentilles d’eau.

Le second bassin (2250 m², 1,10 m de profondeur), étanchéifié par apport de 25 tonnes de bentonite malaxée à la terre présente et compactée, permet l’abattement de l’azote et du phosphore.

Le troisième bassin (2250 m², 1,10 m de profondeur) également étanchéifié par apport de bentonite affine le traitement et fiabilise le système en cas de dysfonctionnement d’un bassin en amont ou lors d’une opération d’entretien.

L'Entretien


Une surveillance hebdomadaire pour contrôler l’obstruction des ouvrages de communication, le développement de lentilles d’eau, l’absence de flottants, la couleur de l’eau, l’absence d’odeurs, l’état des digues.

Le fauchage des digues et des berges en saison de pousse des végétaux. 

Le curage partiel du cône de sédimentation (entrée du premier bassin) : 2 à 4 / an par pompage liquide.

Le curage des bassins (important pour la performance du système) : tous les 5 ou 10 ans, lorsque le volume des boues atteint 30% du volume.

La Faune


Le lagunage naturel est un écosystème humide protégé très apprécié de certains oiseaux. Ainsi, il est possible d’y apercevoir des oies d’Égypte, des canards colverts, des hérons… et l’an dernier, un couple de cygne a mis au monde sur l’ilot une nichée d’environ sept petits ! À Venise, des poissons prolifèrent dans le dernier bassin !