Les plus anciens textes connus mentionnent une église à VIEILLEY dès la fin du 9e siècle. Jusqu'à la fin de l'ancien régime, elle dépend du chapître de la cathédrale de BESANCON. Consacrée à Saint LEGER, que l'on fête le 2 octobre, elle est l'église paroissiale des communautés de VIEILLEY et de MEREY VIEILLEY.
Son aspect actuel date du milieu de 18 e siècle, époque où elle fut reconstruite sur les plans de l' architecte bisontin Jean-Charles COLOMBOT (1719-1782). Pour financer les travaux s'élevant à 15 394 livres, les paroissiens de VIEILLEY et MEREY avaient obtenu en 1756 l'autorisation de couper le quart de leur réserve de bois.
Contrairement aux églises des villages environnants, celle de VIEILLEY présente la particularité d'avoir l'entrée à l'est et le choeur à l'ouest.
Sa riche décoration intérieure rénovée il y a quelques années et sa chaire à prêcher en bois sculpté, en font un édifice remarquable.
Le clocher a également été restauré en 1995 et son aspect général (disposition des tuiles vernissées, forme du piedouche) a été quelque peu modifié.
Il abrite deux cloches :
Jeanne Elisabeth (diamètre 148cm, son : do dièse) faite à Pontalier en 1836 par François Jean-Baptiste BEAU, fondeur. Elle porte les inscriptions suivantes
sur une face: « Si tu veux du seigneur le séjour acquérir, au doux son de ma voix il te faut obéir » et sur l'autre face: « J' ai été bénie par Mr PAGNOT Charles-Auguste, curé de VIEILLEY et sous l'administration de monsieur FOURNIER Jean-François, maire de VIEILLEY et de Pierre-Léger GOUTHIER, maire de la commune de MEREY VIEILLEY »
Jeanne Françoise (diamètre 122 cm, son : mi) datant à l'origine de 1777, elle a été refondue en 1889 et porte les inscriptions suivantes :
sur une face: « je date de 1777, en 1789 VIEILLEY seul m' a reconnue »
« je loue Dieu, j'appelle les vivants, je pleure les morts, j'annonce des fidèles la naissance et la mort ma voix chaque jour au seigneur les appelle, que touchés de mes sons, leurs coeurs, d'un saint transport, volent d'un trait rapide à la gloire immortelle » BOURNEZ frère et soeur m'ont faite et fondue à Morteau en juin 1889, du poids de 1020 kg.
sur l'autre face : « J'ai été bénite par Pierre-François CHOLEY de BAUDONCOURT prêtre curé de VIEILLEY sous l'administration d' Emile PERNOT maire. J'ai eu pour parrain Claude-François FOURNIER, ancien maire, époux de Augustine PERNOT et pour marraine Jeanne-Françoise MAGNENET veuve de Isidore GOUTHIER »
Quand vous entendrez le doux son de leur voix, essayez de reconnaître Jeanne-Françoise et Jeanne-Elisabeth...
La Franche-Comté est une des régions de France les plus riches en fontaines, grâce à une ressource en eau abondante autour de laquelle se sont implantés et développés les villages.
Dans la vallée de l’Ognon, chaque village dispose d’une ou plusieurs sources qui ont été progressivement aménagées pour faciliter la vie quotidienne de la population et éviter les inondations, en cas de débit important.
Afin de canaliser l’eau et de la distribuer dans les différents quartiers des villages, la construction de petits édifices à triple usage : fontaine ou puisoir, abreuvoir et lavoir, a débuté dans la deuxième moitié du XVIII e siècle et a connu sa pleine période au cours du XIXe siècle dans la vallée de l’ Ognon et surtout en Haute-Saône.
Selon les moyens financiers des municipalités et l’inspiration des architectes et maîtres d’œuvre chargés de leur réalisation, les fontaines ont pris des formes très différentes, simples ou ornementées, couvertes ou non, parfois monumentales.
A Vieilley, les cinq fontaines implantées au coeur du village sont des édifices assez simples, où l’on retrouve les trois fonctions. Selon les documents disponibles l’aménagement des fontaines du village aurait commencé à la fin du 18e siècle.
La fontaine de la Mairie
La plus importante de ces fontaines est celle qui jouxte la mairie. Son histoire est aussi la mieux connue.
Elle a été construite en 1831 sur les plans de l’architecte et ingénieur bisontin César CONVERS, sur le modèle des lavoirs rectangulaires à arcades dont on retrouve plusieurs exemplaires à la même époque dans le Doubs et en Haute-Saône
Les cartes postales du début du siècle dernier nous restituent l’activité de ces fontaines, lieux de rencontres incontournables et appréciés par toute la population d’un village.
Fontaine de la rue du Général de Gaulle
Elles étaient généralement couvertes, ce qui permettait aux ménagères d’être un peu abritées quand elles faisaient la lessive.
En admirant les fleurs qui les décorent pendant la période estivale, prenez le temps de les regarder de près, de détailler la disposition des bassins, la forme de la « gouliche » ou « goulotte » où l’eau jaillissait.
La fontaine de la rue du Souvenir
Chaque maison bénéficie maintenant de l’eau courante et la lessive au lavoir par tous les temps relève heureusement d’un passé pourtant pas si ancien.
La fontaine de la rue de la Cure
Ce sont les deux fontaines (sur cinq) qui n’ont pas complètement perdu leur fonction originelle.
Toutes constituent néanmoins un patrimoine local précieux qu’il convient de préserver.
La fontaine de la rue du Moulin
(Lorsqu'elle avait encore un toit)
Il y en avait une sixième…La fontaine du moulin, dite » La Goulote » jaillissait derrière le Moulin, mais n’a pas fait l’objet d’un aménagement particulier.