Le village de VIEILLEY s’est développé au pied des collines boisées qui dominent la vallée de l’Ognon, en un lieu où jaillissaient de nombreuses sources.
Les premières mentions dans les textes d’un village à VIEILLEY, sous les noms de Villiacus, Veillaco, Veilley, remontent au Xe siècle.
Les terres de VIEILLEY appartiennent alors au chapître de la cathédrale de Besançon, dont le doyen exerce le droit de haute justice sur les habitants. Comme tous les serfs de l’époque, ceux-ci lui doivent redevances et corvées diverses.
Tout au long du Moyen-Age, des conflits de territoires et de possessions vont opposer des seigneurs voisins aux doyens successifs, notamment au sujet de la maison forte construite dans la première moitié du XIIIe siècle.
Transformée en château par les archevêques de Besançon, elle deviendra pour eux, au XVIII e siècle, un lieu de villégiature agréable, avec jardins et terrasses.
Les habitants, cultivateurs et vignerons, auront, au cours des siècles, à souffrir des guerres successives qui vont ravager le Franche-Comté, notamment la guerre de Trente Ans, qui va décimer les populations de 1618 à 1648.
Jusqu’à la révolution, des querelles vont éclater périodiquement entre les habitants de VIEILLEY et leurs voisins de MEREY et MARCHAUX pour définir les droits de chaque communauté sur les bois contigus de la forêt de Chailluz.
En 1792, le presbytère et le château et ont été vendus comme biens nationaux. Partagé en lots entre plusieurs acquéreurs, le château a perdu son ancien aspect.
Au cours du XIX e siècle, outre les activités agricoles, le village comptait une fromagerie, une tuilerie, un four à chaux. En 1909, 30 hectares de vigne étaient encore cultivés sur les côteaux des Chatelards.
Aujourd’hui, avec le développement des localités de la vallée de l’Ognon, en raison de leur proximité avec la ville de Besançon, ce sont plus de 600 habitants qui apprécient le charme de ce joli village et de son environnement verdoyant.
Source : Dictionnaire des communes du Doubs
Un lieu dit de Vieilley
"Le Grand Sauçois"
Pour se repérer dans un paysage, nos ancêtres en nommèrent chaque parcelle, en se référant aux formes du terrain, à la végétation au nom du propriétaire, etc…
Ainsi, l’origine des noms de lieux est riche d’enseignements historiques, géographiques, etc…
Mais il n’est pas toujours simple de déterminer cette origine, c'est le cas de ce lieudit de Vieilley : Le Grand Sauçois.
Cette partie convexe de la rive gauche de l’Ognon est située environ 500 mètres en aval du point joignant notre commune à celle de CROMARY.
Au pied d’un fort talus, sa construction alluvionnaire est évidente. Chaque année d’ailleurs, l’eau dépose quantité de sable sur son rivage, tendant à agrandir son territoire. La végétation qui le recouvre correspond encore pour une bonne partie à son mode d’édification.
Aussi, c’est sans surprise que nous trouvons comme origines les plus vraisemblables de sa dénomination :
- SALIX : nom latin du saule que l’on retrouve dans bien des lieux (saulx, saulce, sauze, etc…)
- SALICO : désignant le même arbre pour les Gaulois et par dérivation, saulzais, saulchois etc..
- SABULUM (sable) en latin paraît moins probable, mais qui a quand même donné « La Saulière » en Bourgogne.
Que cet agréable rivage ait été baptisé par les Gaulois ou les Romains, nos regards contemplent toujours ce qui frappait leurs yeux : les saules et le sable.
(Texte extrait du bulletin municipal de Vieilley de 1985 – Signé R.B.)